Qu'après récolte du miel, vous utilisiez des barrettes ou des cadres, il en reste toujours quelques traces qui ne peuvent être extraites de leurs hausses ou de leurs supports.
Beaucoup pratiquent ce que l’on appelle communément le « léchage des hausses ». Il se fait en allant déposer les hausses et les cadres ou barrettes à 30 ou 40 mètres du rucher. Les abeilles viendront les nettoyer, se procurant ainsi quelques réserves supplémentaires. Elles vous assureront la propreté du matériel avant le stockage. Cependant je ne la trouve pas sans danger, tout d'abord quelques abeilles y laissent la vie, ensuite c'est un très bon moyen de transmettre des maladies à toutes vos colonies, je ne pratique pas cette méthode. Si je dois le faire je repose les hausses sur les ruches les plus fortes par dessus le nourrisseur plateau qui est en place toute l'année même s'il ne sert pas.
Dans le cas des barrettes, la récolte se fait par pressage, aucune question à se poser. Les rayons ont été cassés lors du pressage, puis la cire récupérée. Reste à passer vos barrettes à la flamme pour une éventuelle désinfection en vue d'une autre utilisation la prochaine campagne apicole.
Les utilisateurs de Warré avec cadres, selon leurs convictions, peuvent trouver intéressant de garder ces cadres désoperculés et vidés du miel pour la récolte de l’année suivante. Passé la mi-juillet, les abeilles freinent les constructions. Leur présenter des cadres déjà préparés les incitent donc à stocker encore plus de miel qu'elles ne le feraient naturellement.
Si vous souhaitez conserver les rayons construits d'une année sur l'autre (ce que je ne recommande pas sauf pour faire des ruches pièges), tout réside dans le stockage des hausses. Et c’est très simple. Superposez vos hausses contenant vos cadres bien espacés sur un support type parpaings en veillant à ce que la pile ne touche pas le sol.
En haut et en bas de cette pile, couvrez-la d'un cadre fait d'une grille inox (la même que pour les planchers grillagés) afin de permettre une circulation d’air et empêcher toute intrusion parasitaire. Ne laissez aucun espace entre vos hausses, sinon la teigne s’y introduirait facilement et hibernerait bien tranquillement. Sur la couverture de cadre tout en haut, prévoyez deux tasseaux disposés de sorte à soutenir le toit. C'est ainsi que l’air circulera dans la colonne. Puis enfin une pierre posée sur le toit empêchera son décollage par le vent. Un passage à la flamme au préalable des hausses est envisageable.
Si l'apiculteur veille à l'hivernage, les abeilles également.
Les mâles, sont ces abeilles un peu maladroites avec leur bruit de gros avions. Dépourvus de dard, ils ont un rôle de reproducteur pendant le vol d'accouplement des reines, éventuellement celui de réchauffeur du couvain en début de saison.
A l’approche de l’automne, les ruches bien portantes et pourvues de réserves consommeront leur miel avec parcimonie. Alors, les ouvrières ne nourriront plus les faux-bourdons, et puis bientôt leur refuseront l’entrée de la ruche même si cela doit se solder par une piqûre fatale aux deux adversaires. Le froid revenant, les mâles mourront de faim et de froid à l’entrée même des ruches.
La bruyère callune fleurit de fin juillet à septembre selon les années, mais principalement en zone montagneuse jusqu’à 2500 mètres.
Ses belles fleurs roses donnent un miel brun corsé, très difficile à extraire, nécessitant un matériel onéreux. Cette difficulté à l’extraire ainsi que sa floraison tardive rebutent beaucoup d’apiculteurs le rendant donc plus rare sur le marché. C'est pourquoi on le trouve parfois dans les rayons vendu non désoperculé. Son pollen est beige verdâtre.
C'est surtout une réserve inespérée de miel pour les abeilles lorsque la saison n'a pas été propice, ce qui est souvent le cas dans le piémont pyrénéen ;)
Pour faire un stage d'apiculture naturelle et bienveillante, visitez l'école des abeilles.